1er octobre 2009, Pierre, 63 ans, est flashé à 123 km/h, au lieu de 90 km/h, sur une route départementale traversant la commune d'Entrages dans les Alpes-de-Haute-Provence. L'agent commercial prétend ne pas avoir dépassé la vitesse autorisée.
« De mauvaise foi, nous confie-t-il au téléphone, comme la quasi-totalité des plaignants. Depuis 1967, j'ai parcouru 50 000 kilomètres par an en voiture. Les forces de l'ordre, je n'ai cessé de les côtoyer et je ne les ai pas en sympathie. » Tout en contestant l'infraction, Pierre suit un stage de récupération de points afin d'anticiper les conséquences du dernier PV et ne pas risquer de perdre son permis, indispensable à l'exercice de sa profession. « À ce stage, on m'a dissuadé de prendre un avocat. Avec cet argument choc : les tribunaux n'aiment pas cela, vous allez perdre. »
Pierre n'est pas du genre à se laisser intimider. Il passe outre la recommandation et désigne à Nice, sur les conseils de son médecin, Me Grebille-Romand.
Examinant la procédure, ce dernier s'aperçoit que n'y apparaît pas le nom de l'organisme ayant certifié le radar. À Digne le 9 février dernier, cette carence incite un juge de proximité à annuler les poursuites.